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Parlare del Sud Sudan come di uno stato significa evocare la nascita, l’ultima nascita di uno stato dopo l’affaire Bismark alla Conferenza di Berlino. Il Sud Sudan risale a ieri. È la storia di un passato recente, di anni passati nel presente, di un presente che rifiuta di essere passato perché le ferite della guerra e della divisione fanno ancora male oggi come ieri, di un paese nato nel dolore del parto che, invece di guarire dalla sua emorragia, sta morendo dissanguato giorno dopo giorno.
Secondo paese africano per estensione dopo l’Algeria e prima della Repubblica Democratica del Congo, il territorio è lacerato dal 2011 a seguito di un referendum sull’autodeterminazione tenutosi dal 9 al 15 gennaio 2011, che ha dato vita a un paese appena nato: il Sud Sudan appunto. Questa è la storia di un cessate il fuoco: tra sovranità e manipolazione?
Riserviamo il giudizio, poiché conosciamo la realtà della Libia, qualche decennio fa con la caduta del colonnello Gheddafi e gli sconvolgimenti rivoluzionari degli Stati dell’Africa occidentale che alcuni non esitano a definire «i venti dell’Occidente». Da questa esperienza sappiamo che in Africa le rivoluzioni sono seguite generalmente dall’inverno piuttosto che dall’estate o dalla primavera.
Sia come sia, mutatis mutandis, ciò che sta accadendo in Sudan non è lontano da questa realtà. Un paese ha ottenuto l’indipendenza dopo lunghi anni di crisi politica senza precedenti che ha visto protagonisti l’«uomo col cappello» e le milizie guidate dai desideri economici e di manipolazione delle potenze neocoloniali. Si è arreso. Il paese è stato diviso. Operazione riuscita. Pensiamo di aver risolto il problema.
Tuttavia, mentre la guerra tornava al punto di partenza, i generali dell’esercito cominciarono a litigare. La guerra scoppiò qualche anno dopo, il 15 aprile 2023. Si trattava di un braccio di ferro tra il generale Abdel Fattah Al Burhane e le Forces de Soutien Rapide del generale Mohamed Hamdane. Questa guerra ha devastato la capitale, costringendo più di 4.000.000 di persone a fuggire e causando più di 3.900 morti. Caos umanitario!
Secondo Amnesty International, i civili affrontano ogni giorno un orrore inimmaginabile. La FAO avverte che in Sudan le persone vengono uccise nelle loro case mentre cercano disperatamente cibo e acqua.
Insomma, nonostante la divisione delle responsabilità politiche ed economiche, il Sudan non ha migliorato le proprie condizioni di vita in termini di dignità e diritti umani. Al contrario, entrambi i genitori (Sud Sudan e Sudan) hanno dato alla luce una figlia, la regina della discordia, della guerra, della fame, della sete, della morte e dell’indegnità!
- Blaise Mukama è redattore della rivista africana J’écris, je crie.
LE SOUDAN ENTRE SADISME ET SUSPICIONS. RÉALITÉS DU SOUDAN DU SUD
Parler du Soudan du Sud en tant qu’Etat c’est évoquer la naissance, la toute dernière naissance d’un État depuis l’affaire Bismark à la conférence de Berlin. Le Soudan du Sud date d’hier. C’est l’histoire d’un passé récent, des années écoulées dans le présent, d’un présent qui refuse d’être passé puisque les blessures de la guerre et de la division blessent toujours aujourd’hui comme hier, d’un pays né dans les douleurs d’un enfantement qui , plutôt que de guérir de ses saignements, en meurt au jour le jour.
Bien avant, deuxième plus vaste pays de l’Afrique après l’Algérie et avant la République Démocratique du Congo, le pays est divisé depuis 2011 à l’issue d’un référendum dit d’autodérmination organisé du 09 au 15 Janvier 2011 donnant ainsi naissance au nouveau né, le Soudan du Sud. C’est l’histoire d’une cessession : entre souveraineté et manipulation ? Reservons-nous de quelque jugement puisqu’on sait les réalités de la Libye, il y a quelques décennies avec la chute du Maréchal Kaddhaffi et des soubresauts révolutionnaires des Etats de l’Afrique de l’Ouest que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier ” Les vents de l’Ouest “. De toute cette expérience, l’on sait qu’en Afrique, les révolutions sont suivies d’hiver plutôt que d’été ou de printemps.
Quoiqu’il en soit, mutatis mutandis, ce qui se passe au Soudan n’est pas loin de cette réalité. Un pays a acquis son indépendance au bout de longues années d’une crise politique sans précédent autour de l’ “Homme en chapeau” et des milices balotées par les envies économiques et manipulatrices des puissances néocoloniales. Il cède. Le pays est scindé. Opération réussie. On croit avoir réglé le problème.
Cependant , comme la guerre revient par où elle a fait chemin, des généraux se disputent dans l’armée. Une guerre eclate quelques années après, le 15 Avril 2023. Il s’agit d’un bras de fer entre le Général Abdel Fattah Al Burhane et les Forces de Soutien Rapide , F.S.R en sigle, du Général Mohamed Hamdane. Cette guerre a depuis ravagé la capitale, poussant plus de 4 000 000 de personnes à la fuite et causant plus de 3 900 morts. Un chaos humanitaire !
À en croire Amnisty International, les civils sont confrontés chaque jour à une horreur inimaginable. Pour sa part, le FAO alerte qu’au Soudan, des gens sont tués chez eux alors qu’ils cherchent désespérément de la nourriture et de l’eau.
Bref, le Soudan malgré la division des charges politiques et économiques n’a pas relevé ses conditions de vie en dignité et en droits de l’homme. Bien au contraire, les deux parents ( Soudan du Sud et Soudan ) ont fait voir le jour à une fille, la reine de la discorde, la guerre, la faim, la soif, la mort, l’indignité!