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Il 16 giugno 1991 l’Organizzazione dell’Unione Africana (oggi Unione Africana) ha istituito la Giornata internazionale del bambino africano, in ricordo del massacro di centinaia di bambini sudafricani, un crimine perpetrato a Soweto dal regime dell’apartheid nel 1976.

Per la cronaca, nelle strade di Soweto scoppiarono disordini tra scolari neri e polizia. Mentre manifestavano per i loro diritti, diversi bambini neri furono uccisi dalla polizia. Da allora, dal Sudafrica all’intero continente, questa giornata è stata dedicata alla protezione dei bambini. Dedicando questa giornata al bambino africano, gli Stati membri dell’Unione Africana si sono posti l’obiettivo di difendere tutti i bambini africani e di sostenere i loro diritti.

Si ricorda che un anno prima dell’istituzione di questa giornata era stata promulgata la Carta africana dei diritti e del benessere del bambino. Questo fu fonte di speranza e di sollievo per tutti coloro che erano preoccupati per la situazione caotica in cui vivevano fino ad allora migliaia di bambini africani.

Purtroppo, quarantotto anni dopo il triste evento di Soweto e a 33 anni dall’istituzione della Giornata del bambino in seguito alla promulgazione della Carta africana sui diritti e il benessere del bambino, la realtà è ancora lontana dal raggiungere il sogno. Ovunque i bambini piangono e muoiono; ovunque i loro diritti vengono calpestati.

Qui e là nel continente, migliaia di bambini vivono in condizioni subumane che mettono a rischio il loro futuro. Già nei Paesi africani dove c’è una relativa pace si registrano casi di gravi violazioni dei diritti dei bambini, basta poco per immaginare quale sia la loro condizione nelle aree di conflitto armato.

È un grave danno: mentre gli africani avevano sognato un’Africa che fosse un paradiso di pace e sicurezza con il famoso progetto “Silenzio alle armi entro il 2020”, i conflitti interetnici, le lotte fratricide per il potere e i conflitti alimentati dalle potenze imperialiste occidentali tra Paesi africani confinanti – di cui il conflitto tra RDC e Ruanda è il caso più emblematico – non fanno che peggiorare la situazione.

Mentre il terrorismo minaccia il Sahel e il Nord Africa, colpendo Mauritania, Senegal, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Ciad, Sudan, Eritrea ed Etiopia, l’Africa centrale e la regione dei Grandi Laghi sono teatro dei conflitti armati più crudeli. I conflitti separatisti nel nord-ovest del Camerun, noti come crisi anglofona, ad esempio, sono un’opportunità per le violazioni dei diritti umani, soprattutto dei bambini vulnerabili.

La tragedia nella Repubblica Democratica del Congo, dove da quasi trent’anni i fucili sparano, il sangue scorre, la vita scompare e la morte regna, ha raggiunto l’apice. Quanti bambini sono stati violentati, costretti a imbracciare le armi, mutilati e uccisi?

Le Nazioni Unite lo sanno, ne riferiscono e poi non fanno nulla di concreto. L’Unione Africana ne parla molto raramente e si limita a questo. Nel frattempo, i terroristi dell’ADF incendiano scuole e ospedali per privare i bambini del diritto all’istruzione e alla salute; e, peggio ancora, uccidono senza scrupoli i bambini sgozzandoli, sventrandoli o privandoli dei loro genitori e delle loro case; al contempo, l’M23 sgancia bombe nei campi per sfollati, dove le vittime sono per lo più bambini e donne vulnerabili. I bambini del Kivu e dell’Ituri nascono e crescono in condizioni di vita precarie che nessuno vorrebbe per il proprio figlio.

Chi orchestra questi conflitti in cui i bambini vengono schiacciati è ben noto: individui, multinazionali e persino Stati. Celebrare la Giornata del bambino africano senza pensare ai milioni di bambini a cui vengono negati tutti i diritti e la dignità, e permettere che gli autori diretti e indiretti di queste violazioni restino impuniti, è semplicemente ipocrita e beffardo.

Quest’anno il tema scelto, “Istruzione per tutti i bambini in Africa: è giunto il momento”, è molto suggestivo ma vuoto e vacuo alla luce della situazione dei bambini nelle zone di conflitto armato.

Come si può parlare di istruzione per tutti quando milioni di bambini sono privati anche del diritto più elementare: il diritto alla vita? Possiamo allora proclamare la fine dei diritti umani?

Senza altra arma che la loro innocenza, milioni di bambini che stanno crescendo e quelli che stanno per nascere aspettano che i potenti lavorino per un’Africa in cui la vita sia buona… Questa Africa sarà favorevole al benessere dei bambini di domani? La sfida è lanciata…

• In collaborazione con la rivista Je écris, Je crie.

Journée internationale de l’enfant africain : Trente-trois ans après, quel impact pour les droits des enfants en zone de conflits armés ?

Le 16 juin 1991, l’Organisation de l’Union Africaine (actuelle Union Africaine) instaura la journée internationale de l’enfant africain, en souvenir du massacre des centaines d’enfants sud-africains, crime perpétré à Soweto par le régime de l’apartheid en 1976. Pour la petite histoire, dans les rues de Soweto éclatèrent les émeutes entre des élèves noirs et la police. Alors qu’ils manifestaient pour leurs droits, plusieurs enfants noirs avaient succombé aux tirs des policiers. Dès lors, de l’Afrique du Sud à tout le continent, ce jour est devenu consacré à la protection de l’enfant. En consacrant ce jour à l’enfant africain, les Etats membres de l’Union Africaine s’étaient assignés l’objectif de défendre tous les enfants africains et soutenir leurs droits. On s’en souviendra, un an avant l’instauration de cette journée, c’est-à-dire en 1990, fut promulguée la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Ce fut un espoir et un soulagement pour tous ceux qui s’inquiétaient de la situation chaotique dans laquelle vivaient jusqu’alors des milliers d’enfants africains.

Malheureusement, quarante-huit ans après le triste évènement de Soweto et 33 ans après l’instauration de la journée de l’enfant faisant suite à la promulgation de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, la réalité est encore loin d’attraper le rêve. Partout des enfants pleurent et meurent ; partout leurs droits sont bafoués. Çà et là, sur le continent, des milliers d’enfants vivent dans des conditions sous-humaines qui compromettent leur avenir. Si déjà, même dans les pays africains où règne une paix relative il existe des cas de violation grave des droits de l’enfant, combien plus dans les zones en conflits armés ? Il est bien dommage : alors que les africains avaient rêvé d’une Afrique havre de paix et de sécurité avec le fameux projet « Faire taire les armes d’ici 2020 », des conflits inter-ethniques, des luttes fratricides pour le pouvoir, des conflits alimentés par des puissances impérialistes d’Occident entre pays voisins en Afrique-dont le conflit RDC-Rwanda est le cas plus emblématique- ne font qu’empirer la situation.

Pendant que le terrorisme menace le Sahel ou l’Afrique du Nord et touche la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée et l’Éthiopie, l’Afrique centrale et la région des Grands Lacs sont le théâtre des conflits armés les plus cruels. Les conflits séparatistes au Nord-Ouest du Cameroun, appelée crise anglophone, par exemple, sont l’occasion des violations des droits de l’homme et de surcroit ceux de l’enfant, vulnérables de son état. Le sommet est atteint avec la tragédie en République Démocratique du Congo où depuis près de trente ans les armes chantent, le sang coule et la vie s’éclipse et la lort règne. Combien d’enfants ont-ils été violés, forcés à prendre les armes, mutilés, tués ? L’ONU le sait ; elle en fait le rapport et puis ne fait rien de concret. L’Union Africaine en parle très rarement et se limite là. Entre temps, les terroristes ADF incendient les écoles et les hôpitaux pour priver les enfants de leurs droits à l’éducation et à la santé, et pire encore ils tuent sans scrupule les enfants par égorgement, éventrement, ou les privent de leurs parents et de leurs toits, et le M23 largue des bombes dans des camps des déplacés dont la plupart des victimes sont les enfants et les femmes vulnérables. Les enfants du Kivu et de l’Ituri naissent et grandissent dans de conditions de vie précaires que personne n’aurait souhaité pour son enfant.

Ceux qui tirent les ficelles dans ces conflits où sont écrasés les enfants sont connus : des individus, des multinationales, voire des Etats. Célébrer la journée de l’enfant africain sans penser à ces millions d’enfants à qui sont niés tout droit et toute dignité, laisser impunis les auteurs directs et indirects de ces violations, est simplement une hypocrisie et une moquerie. Cette année 2024, le thème choisi « L’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue », est très suggestif mais vide et creux au vu de la situation des enfants en zone des conflits armés. Comment parler de l’éducation pour tous alors que des millions d’enfants sont privés même du droit le plus élémentaire : le droit à la vie ? Peut-on alors proclamer la fin des droits de l’homme ? N’ayant pas d’autre arme que leur innocence, des millions d’enfants qui grandissent et ceux qui vont naitre attendent que les puissants travaillent pour une Afrique où il fera beau vivre… Cette Afrique favorable au bien-être des enfants est-elle pour demain ? Le défi est lancé…

• En collaboration avec le magazine Je écris, Je crie.