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La Repubblica Democratica del Congo sta subendo una battuta d’arresto per quanto riguarda la sua nascente democrazia. I frutti del primo cambio di potere politico sono stati di breve durata. I valori fondamentali della democrazia sono stati calpestati. Il sistema giudiziario a doppio binario, l’acquisto di una maggioranza parlamentare durante la legislatura, l’emissione di mandati di cattura, gli arresti, sono tutti segnali del fatto che il potere sta cercando di ridurre a zero i rappresentanti dell’opposizione.
Mentre gli ex signori della guerra e coloro che sono accusati di appropriazione indebita di grandi progetti di sviluppo lavorano a danno della popolazione, sono al tempo stesso comodamente a loro agio con l’attuale governo. Coloro che scelgono la strada dell’opposizione non sono in buoni rapporti con l’attuale governo. Se guardiamo bene, la maggior parte di loro sono candidati alla presidenza:
- Jean-Marc Kabund, in stato di arresto ancora oggi per aver denunciato a gran voce la cattiva gestione del potere nel paese. Ora si trova nella prigione centrale di Makala. Ha dichiarato: “Le casse dello Stato sanguinano giorno e notte… Felix Tshisekedi è un pericolo per la nazione”;
- Moîse Katumbi Chapwe, aggredito fisicamente durante la marcia organizzata il 20/05/2023. Tre giorni dopo, anche il suo consigliere speciale Salomon Kalonda è stato incarcerato per possesso illegale di armi e per aver minato la sicurezza dello Stato. Inoltre, è in fase di elaborazione una legge che impedisce a coloro che hanno entrambi i genitori congolesi di candidarsi alla presidenza. Un membro di spicco del suo partito, Ensemble pour le changement, è stato trovato ucciso nella sua auto dopo essere stato ascoltato dalla Corte costituzionale il 12/07/2023. Cherubin Okende è stato Ministro dei Trasporti e delle Comunicazioni. Si è dimesso per rimanere fedele alla direzione impartita dall’autorità morale del suo partito e di conseguenza è diventato membro dell’opposizione.
- Matata Ponyo Mapon, primo ministro onorario sotto Joseph Kabila, ora potenziale candidato alle presidenziali, è ai ferri corti con la giustizia congolese, in particolare per l’appropriazione indebita di fondi del parco agro-pastorale di Bokangalonzo. L’ultimo mandato di comparizione è stato emesso il 10/07/2023. Sebbene sia ancora senatore e le sue immunità non siano ancora state revocate, come previsto dalla Costituzione, a Matata Ponyo è stato impedito dalla popolazione di Maniema, la sua provincia d’origine, di raggiungere il tribunale di Kinshasa, la capitale.
È chiaro che le autorità stanno mettendo un freno a chiunque voglia entrare nella corsa presidenziale a meno di cinque mesi dalle elezioni. Aspettiamo e vediamo.
La république Démocratique du Congo connaît un recul de sa jeune démocratie. Les fruits de la première passation politique du pouvoir ont été de courte durée. Les valeurs fondamentales de la démocratie sont foulées au pied. La justice à double vitesse, l’achat de la majorité parlementaire au cours d’une législature, l’émission des mandants d’arrêts, les arrestations, etc sont autant des signes qui prouvent que le pouvoir en place cherche à réduire au néant les membres de l’opposition.
Pendant que les anciens chefs de guerre et les accusés dans le détournement de grands projets du développement du pays œuvrent actuellement, certes en défaveur de la population sont confortablement en odeur de sainteté avec le pouvoir en place. Ceux qui choisissent la voie de l’opposition ne sont pas en bons termes avec le pouvoir en place. Lorsque nous observons de près, ils sont pour la plupart prétendants candidats à la présidence. Nous avons entre autres :
- Jean-Marc Kabund, arrêté jusqu’à ce jour pour avoir dénoncé à corps et à cri la mégestion du pouvoir en place. Il est aujourd’hui à la prison centrale de Makala. Il avait déclaré : « Les caisses de l’Etat saignent jour et nuit… Felix Tshisekedi est un danger pour la nation ».
- Moîse Katumbi Chapwe, brutalisé physiquement lors de la marche organisée le 20/05/2023. Trois jours après, son conseiller spécial Salomon Kalonda est aussi en prison pour détention illégale d’armes et atteinte à la sureté de l’Etat. En dehors de cela, une loi verrouillant l’accès à la magistrature suprême aux congolais de père et de mère est en gestation pour l’empêcher de briguer la présidence. Un haut cadre de son parti « Ensemble pour le changement » a été retrouvé assassiné dans sa voiture après avoir été à la cour constitutionnelle le 12/07/2023. Cherubin Okende, c’est de lui qu’il s’agit fut ministre de transport et voies de communication. Il a démissionné pour rester attacher à l’orientation donnée par l’autorité morale de son parti et par conséquent devenir membre de l’opposition.
- Matata Ponyo Mapon, Premier ministre honoraire sous Joseph Kabila, aujourd’hui potentiel candidat à la présidence, il est en mèche avec la justice congolaise pour notamment le détournement des fonds du parc agropastorale Bokangalonzo. Le dernier mandat de comparution lui a été émis en date du 10/07/2023. Alors qu’il est encore sénateur et ses immunités ne sont pas encore levées, comme le veut la constitution, Matata Ponyo s’est vu empêcher par la population du Maniema, sa province d’origine de rejoindre la cour qui se trouve à Kinshasa, la capitale.
Visiblement, le pouvoir en place s’érige en éteignoir contre quiconque veut se livrer à la course de la présidence à moins de cinq mois des scrutins. Wait and see.