Proveniente da Minova, territorio di Kalehe, nella provincia del Sud Kivu, un’imbarcazione denominata MV MERDI si è rovesciata nelle acque del lago Kivu giovedì 3 ottobre intorno alle 11 del mattino.
Secondo un messaggio del governatore della provincia del Nord Kivu, l’imbarcazione si trovava a circa 700 metri dalla banchina del porto di Kituku, nel distretto di Kyeshero a Goma. Trasportava persone, soprattutto donne, dirette a Goma per rifornire la città di cibo e merci varie da vendere al mercato di Kituku.
Prendendo la barca perché la strada era invasa dai terroristi, questi passeggeri si sono trovati di fronte a un naufragio che ha causato perdite di vite umane e danni materiali, con un bilancio provvisorio di 23 morti, 58 sopravvissuti ricoverati nelle strutture sanitarie della città di Goma, persone disperse e diverse merci annegate sotto le acque del lago. Una tragedia.
Queste donne muoiono per cercare il benessere delle loro famiglie e dei loro figli, lasciandoli orfani in una zona dove l’insicurezza è diventata una realtà quotidiana per la popolazione. Dovremmo interrompere questa attività per un po’ di tempo, fino a quando tutto tornerà alla normalità?
Se così fosse, che ne sarebbe di tutte le famiglie che vivono di questo commercio? E la gente di Goma non stava forse morendo di fame per la mancanza di cibo? Perché le nostre autorità devono rimanere calme e inattive di fronte a queste situazioni?
La popolazione del Kivu ha sofferto tanto e non sa più a quale santo rivolgersi. Tutto ciò che possono fare è tirare avanti sotto lo sguardo impotente di chi è al potere. Che altro dire?
È giunto il momento che le nostre autorità agiscano, trovino soluzioni durature ai problemi che stanno travolgendo la popolazione, si assumano tutte le loro responsabilità per porre fine a questo calvario che la popolazione, da tempo sofferente, sta vivendo. Ogni autorità deve mettere in atto strategie e sviluppare misure che le consentano di contribuire alla pacificazione del Kivu.
La situazione odierna richiede un’azione rapida da parte del governo. È necessario effettuare controlli rigorosi su tutte le imbarcazioni e le altre attrezzature nei vari porti prima che vengano utilizzate nelle acque del lago Kivu, per assicurarsi che tutto sia in ordine prima di qualsiasi imbarco e per rispettare il peso che ogni imbarcazione deve sopportare e avere attrezzature di salvataggio… Altrimenti, le vite continueranno ad essere sacrificate nell’irresponsabile negligenza del nostro governo.
Tutte le strade devono essere liberate dalle mani dei ribelli, in modo che le attività possano riprendere a utilizzare la strada che costeggia il lago, per evitare un arresto totale della circolazione di persone e merci tra le due province del Nord e del Sud Kivu. Queste diverse misure sarebbero un sollievo per queste persone disperate.
- In collaborazione con la rivista africana Je écris, Je crie (qui il numero di ottobre).
Catastrophe oui. Mais irresponsabilité du gouvernement
En provenance de Minova, territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, un bateau nommé MV MERDI a chaviré dans les eaux du lac Kivu ce jeudi 03 octobre aux environs de 11 heures. D’après le message du gouverneur de la province du Nord-Kivu, ce bateau était à plus ou moins 700 mètres du quai du port de Kituku, quartier Kyeshero, commune de Goma. Il avait à son bord des personnes, principalement des femmes, se rendant à Goma pour approvisionner cette ville en vivres et plusieurs marchandises destinés à etre vendues au marché de Kituku.
Prenant le bateau faute de praticabilité de la route envahie par les terroristes, ces passagers font face à ce naufrage ayant causé des pertes en vie humaine et en matériels avec un bilan provisoire de 23 décès, 58 survivants admis dans des structures sanitaires en ville de Goma, des disparus et plusieurs marchandises noyées sous les eaux du lac. Quel drame !
Ces femmes meurent en pleine recherche du bien etre de leur famille, de leurs enfants, les laissant ainsi orphelins dans cette zone où l’insécurité est devenue le vécu quotidien de la population. Faudrait-il arrêter un moment cette activité en attendant que tout redevienne normal ? Dans ce cas, que deviendraient toutes ces familles vivant de cette activité de commerce ? Et la population de Goma ne mourait-elle pas de faim suite à l’insuffisance des vivres ? Pourquoi nos autorités doivent rester continuellement calme et sans aucune action face à pareilles situations ?
La population kivutienne a tellement souffert et ne sait plus sur quel Saint se vouer. Elle ne fait que vivoter sous le regard impuissant de ses gouvernants. Que dire de plus ? Il est grand temps, pour nos autorités, d’agir, d’apporter des solutions durables face à ces problèmes qui accablent la population, de prendre en main toutes leurs responsabilités afin de mettre fin à ce calvaire que traverse le peuple longtemps meurtri. Chaque autorité doit mettre en place des stratégies et mettre au point des mesures lui permettant de contribuer à la pacification du Kivu.
La situation vécue en ce jour mérite une intervention très rapide de la part du gouvernement. Un contrôle rigoureux doit etre effectué sur tous les bateaux et autres équipements au niveau des différents ports avant leur utilisation sur les eaux du lac Kivu, se rassurer que tout soit en ordre avant tout embarquement et respecter le poids que doit supporter chaque navire et disposer de matériels de sauvetage, …Sinon, des vies continueront à être sacrifiées dans la légèreté irresponsable de notre gouvernement.
Toutes les routes doivent etre libérées des mains des rebelles permettant la reprise des activités en empruntant cette voix à côté du lac pour lutter contre l’arrêt total des activités de déplacement des personnes et des marchandises entre les deux provinces du Nord et Sud-Kivu. Ces différentes mesures constitueraient un soulagement à ce peuple désespéré.
- En collaboration avec le magazine africain Je écris, Je crie (numéro d’octobre ici).