Congo: la guerra e la coscienza dell’umanità

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Alcuni potrebbero affermare che, dopo la carneficina del 1996-2000 e la riunificazione del Paese nel 2002-2003, la guerra in Congo sia rimasta solo qualcosa che era stato. Dopo lo scontro tra Nyamwisi e Bemba, la guerra nel Grand-Kivu era diventata un mito, prima che la regione diventasse bersaglio di rapimenti e massacri umani senza precedenti. Eppure non si trattava che di una concezione illusoria e confusa.

Forse una simile affermazione sarebbe solo un modo per ammonire questo popolo che vive nella disperazione di una situazione con un domani sconosciuto, per il quale la vita quotidiana è diventata una sorta di Via Crucis con stazioni più o meno lunghe; un popolo alla fine delle sue lacrime, dei suoi lamenti.

La pace osservata nel momento della riunificazione era solo una finzione di pace, un armistizio, che nascondeva le grandi cospirazioni della nostra attuale disgrazia. È qui che capiamo cosa dicevano gli antichi romani: Saepe sub nomine pacis bellum latet (spesso sotto il nome di pace si nasconde la guerra). Perché, in realtà, il nemico avrebbe fatto leva sulle nostre speranze, trasformandosi poi in un mostro dai denti aguzzi che cerca di azzannare tutto ciò che trova sul suo cammino.

È stata, come direbbe Matvejevitch, una “pace fredda”, un dopoguerra crudele quanto la guerra stessa. Siamo stati certamente violati, e dobbiamo ammetterlo. Dalla scala più piccola a quella più grande, la nostra “umanità” (utu-umutu wetu, come viene chiamata nella lingua swahili più diffusa in Africa) viene calpestata.

Indagando la storia in cui è inserita la nostra esistenza, dobbiamo renderci conto che siamo contemporaneamente divisi tra un passato angosciante, un presente esasperante e un futuro incerto. Dalla storia del passato alla storia del presente, nonostante le vicissitudini, è importante per noi continuare a vivere, cercare di vivere, con uno sguardo sempre rivolto al futuro, a un domani più luminoso.

Nei cieli bui del nostro tempo, abbiamo il dovere di emergere come combattenti, con un cuore unanimemente puro e onesto. Come valorosi cittadini, come eroici patrioti, come instancabili guerrieri; questa è l’ora, è arrivata, è qui, quando dobbiamo, ora o mai più, combattere con forza invincibile. Oggi siamo vittime di innumerevoli e indefinibili crimini che, purtroppo, ci riservano un futuro incerto. Le nostre paure si perpetuano, forse in balia di alcuni.

Nulla accade senza motivo, tutto ha a che fare con tutto. Oggi, con la logica del consumismo, ci sono molti che provocano paura e insicurezza tra le persone per guadagnare grandi somme di denaro. L’insicurezza e la paura possono generare e generano notevole quantità di capitale di mercato, ammette Bauman.

L’insicurezza e la paura sono ormai diventate un’importante risorsa per gli interessi commerciali e politici, sia a livello nazionale che internazionale. È molto importante scoprire, o cercare di scoprire, chi c’è dietro questa tragedia. Non dobbiamo continuare a subire la storia, ma piuttosto influenzarla attraverso la nostra sempre rinnovata consapevolezza.

Certo, il passato ci ha reso vittime, ma il nostro ruolo è quello di influenzare il futuro in modo che gli altri, quelli che verranno dopo di noi, non siano anch’essi vittime del nostro disastroso presente.

Affrontare la realtà, capire che siamo stati condizionati a vivere una vita invivibile, dove la vitalità sembra essere una grazia, riconoscere la svalutazione della nostra dignità e lottare strategicamente per riconquistarla, riconoscerci in un ciclo infernale di violenza con frustate, gas lacrimogeni, spari, decapitazioni, lacrime e sangue, fughe e paure quotidiane e senza via d’uscita. Di fronte a tutto questo, il mio popolo e i suoi leader devono rafforzare la solidarietà nazionale attraverso una seria presa di coscienza per liberarsi di una storia dalle mille ferite.

E poiché questa umanità disumanizzata nella regione orientale del Congo-Kinshasa è la stessa umanità nelle persone di tutto il mondo, attraverso lo spazio e il tempo, c’è anche un urgente bisogno di solidarietà internazionale basata sulla consapevolezza dell’umanità ferita. In ogni caso, ogni coscienza deve essere desta per evitare di cadere in quella che Hannah Arendt chiama la “banalità del male”. Dobbiamo infatti essere consapevoli di un fatto: siamo responsabili delle nostre azioni e persino dei nostri silenzi.

È a causa del relativismo nel cogliere il male che il nostro mondo globalizzato, ridotto a villaggio globale, è diventato l’odioso teatro di tutti i mali dal volto multidimensionale: gelosia, odio, egocentrismo, conflitti, divisioni, omicidi, rapimenti e così via. Meglio morire in piedi che in ginocchio (Camus). La storia è nelle nostre mani e il cambiamento è sempre possibile. Il male non è mai inevitabile.

  • In collaborazione con la rivista Je écris, Je crie (qui il numero di agosto)

La conscience de l’humanite : imperatif pour une solidarite nationale et internationale

D’aucuns pourront affirmer qu’après les carnages observés de 1996 à 2000 et qu’avec la réunification du pays en 2002-2003, la guerre, au Congo, n’est restée qu’un ayant été. Après l’affrontement de Nyamwisi et de Bemba, la guerre au Grand-Kivu n’était plus que devenue un mythe, avant que cette région ne soit la cible d’un kidnapping et d’une boucherie humaine sans précédent. Pourtant, ce n’était là qu’une conception illusoire et confuse.

Peut-être qu’une telle affirmation ne serait qu’une façon d’admonester ces peuples qui vivent dans le désespoir d’une situation au lendemain inconnu, pour qui la vie au quotidien est plus que devenue comme une sorte de chemin de croix aux stations plus ou moins longues ; un peuple à bout des larmes, des gémissements.

La paix observée depuis les temps de la réunification n’était qu’une prétendue paix, un armistice, ne dissimulant en elle que les grandes conspirations de notre malheur actuel. C’est ici où l’on peut arriver à comprendre ce que les romains d’autrefois affirmaient : Saepe sub nomine pacis bellum latet (« Souvent sous le nom de la paix se cache la guerre »). Car, en réalité, l’ennemi se serait joué de notre espérance pour se métamorphoser plus tard à un monstre aux dents aigues, cherchant à mordre tout ce qu’il rencontre à son passage.

Ce fut, comme dira Matvejevitch, une « paix froide », un après-guerre aussi cruel que la guerre même. Nous sommes violentés, certes, nous devons l’affirmer. Des plus petites aux plus grandes échelles, est foulée aux pieds notre « humanité », utu – umutu wetu, comme on le dirait en langue swahili la plus parlée de l’Afrique.

Enquêtant sur l’histoire dans laquelle est encrée notre existence, devons-nous nous réaliser que nous sommes écartelés en même temps entre un passé angoissant, un présent exaspérant et un avenir incertain. De l’histoire du passé à l’histoire du présent, en dépit des vicissitudes, il nous importe de vivre encore, d’essayer de vivre, avec un constant regard vers l’avenir, vers des lendemains qui chantent.

Au sombre ciel de notre temps, surgir en combattants, nous le devons, d’un cœur unanimement pur et intègre. En citoyens valeureux, en patriotes héroïques, en guerriers infatigables ; voici l’heure, elle est venue, elle est là, où nous devons, aujourd’hui ou jamais, combattre avec des forces invincibles. Nous sommes, aujourd’hui, victimes des innombrables et indéfinissables crimes qui, malheureusement, nous réservent un futur incertain. Nos peurs se perpétuent, et peut-être à la merci de certains.

Il n’y a rien qui puisse se passer sans raison, tout est en rapport avec tout. Aujourd’hui, avec la logique du consumérisme, nombreux sont ceux qui provoquent la peur et l’insécurité parmi les peuples pour en générer de gros capitaux. L’insécurité et la peur peuvent générer un gros capital marchand, et c’est le cas, concède Bauman.

L’insécurité et la peur sont devenues, aujourd’hui, des atouts majeurs pour des intérêts commerciaux et politiques et ce, tant au niveau national qu’international. Il est fort important de savoir ou de chercher à découvrir les mains qui seraient cachées derrière ce drame. Nous ne devons pas continuer à subir continuellement l’histoire, mais plutôt l’influencer par notre prise de conscience toujours renouvelée.

Certes, le passé a fait de nous des victimes, mais nous revient cependant le rôle d’influencer le futur pour que les autres, ceux qui viendront après nous, ne soient pas aussi victimes de notre présent désastreux.

Voir la réalité en face, comprendre que l’on est conditionné à vivre une vie non vivable, celle dont la viabilité paraît gracieuse, reconnaître la dévalorisation de sa dignité et lutter stratégiquement pour sa reconquête, se reconnaître dans un cycle infernal des violences avec des coups de fouets, de gaz lacrymogène, de coup de feu, de décapitations, des larmes et des sangs, de fuites et de crainte au quotidien et sans issue ; confrontés à tout cela, mon peuple et ses leaders ont besoin de renforcer la solidarité nationale par la prise de conscience sérieuse pour se défaire d’une histoire aux mille blessures.

Et puisque cette humanité déshumanisée dans la région orientale du Congo-Kinshasa est la même humanité chez l’homme de toujours et de partout, par-delà espace et temps, il y a aussi urgence d’une solidarité internationale qui s’impose par la conscience de l’humanité blessée. Au demeurant, chaque conscience doit être avertie, afin de ne plus tomber dans ce que Hannah Arendt appelle la « banalité du mal ». Car, nous devons être conscients d’un fait : nous sommes responsables de nos actes et même de nos silences.

C’est à cause du relativisme sur la saisie du mal, que notre monde mondialisé réduit à un village planétaire, est devenu le théâtre odieux de tous les maux en visage pluridimensionnel : jalousie, haine, égocentrisme, conflits, division, tuerie, assassinat, enlèvement, etc. Mieux vaut mourir débout que de mourir à genoux (Camus). L’histoire est entre nos mains, le changement est toujours possible. Le mal n’est jamais une fatalité.

  • En collaboration avec le magazine Je écris, Je crie.
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Un commento

  1. Eliseo Tacchella 16 agosto 2024

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