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Quel che resta del 2023 sarà un tempo movimentato sulla scena politica della Repubblica Democratica del Congo. Infatti, è un anno di elezioni, un anno in cui il popolo è chiamato a rinnovare la propria classe politica.
Poiché abbiamo parlato di rinnovamento, si tratterà o di riaffermare la fiducia negli attuali leader delle istituzioni pubbliche sulla base di quanto hanno fatto; oppure proporre nuovi candidati esprimendo il non apprezzamento di coloro che finora hanno gestito il potere politico nel paese. La posta in gioco è alta.
Per la cronaca, cinque anni fa il paese ha conosciuto per la prima volta una transizione civile di potere tra un vecchio e un nuovo presidente «democraticamente eletto», con Joseph Kabila che ha lasciato il posto a Félix-Antoine Tshisekedi. Si trattava, va detto, del risultato di un’elezione controversa; sembrava un voto di consenso in cui la verità delle urne dipendeva da accordi segreti tra il partito entrante e quello uscente.
Il risultato fu la famosa coalizione FCC-Cash, un vero e proprio prodotto di convivenza e cogestione innaturale. In ogni caso, dall’esterno, la cerimonia di insediamento fu quasi uno spettacolo: tutto dava l’impressione di un’alternanza politica (e la fine dei 18 anni di regno di Kabila fuorno anche occasione di festeggiamenti popolari).
Trattandosi di un compromesso, le carte ci hanno messo poco a mischiarsi. Era giunto il momento di abbandonare uno stile di governo da ping-pong, in cui gli alleati si incolpavano a vicenda per ogni prevedibile fallimento. Fino a pochi mesi prima, nessuno avrebbe immaginato la possibilità di una simile convivenza.
Come a dire che i nemici di un tempo erano divenuti amici solo per istinto di sopravvivenza; ma poi il divorzio non tardò ad arrivare con la formazione dell’«Union Sacrée», un altro crogiolo di attori politici. Un luogo di dissolutezza politica a cielo aperto, dove tutto ruotava intorno alla spartizione del potere. È questa famosa «Union Sacrée» che governa il Paese da quasi tre anni e che, la scorsa settimana, ha appoggiato il presidente Félix-Antoine Tshisekedi come suo candidato alle elezioni presidenziali di dicembre.
In quale contesto? Senza entrare in polemica, va detto che le opinioni sono divise. Di fronte a candidati di alto profilo come Martin Fayulu, il famoso numero quattro che, fino all’ultimo minuto con la sua coalizione LAMUKA, ha preteso che si facesse chiarezza sul voto, o il Premio Nobel per la Pace Dénis Mukwege, “l’uomo che cura le donne”, il cui impegno e integrità non sono in discussione né a livello nazionale né a livello internazionale, si può dire che la battaglia sarà ardua.
Nonostante i sospetti che gravano sulla Commissione Elettorale Nazionale Indipendente (CENI) e sulla Corte Costituzionale in merito a frodi elettorali premeditate, va detto che, per ora, non c’è nulla di certo, perché il popolo è in stato di allerta e, ci sembra, non è disposto a sopportare un’altra messinscena elettorale. La posta in gioco non è un gioco. Wait and see, come dicono gli inglesi.
PLUS QU’UN JEU DÉMOCRATIQUE, UNE ÉLECTION D’ENJEUX
Cette année 2023 aura été plus effervescente que jamais, sur l’échiquier politique en République Démocratique du Congo. C’est l’année électorale ; année où le peuple est appelé à renouveler sa classe politique. Comme nous venons de parler d’un renouveau, il sera donc question soit de réaffirmer sa confiance aux actuels animateurs des institutions publiques sur fond justement de leur bilan ; soit de proposer les nouveaux en manifestant un désavoeu à ceux qui sont là. Les enjeux sont donc de taille.
Pour la petite histoire, il y a cinq ans, on assistait pour la première fois dans le pays à un passage civilisé au pouvoir entre un ancien et un nouveau président “démocratiquement élu”; Joseph Kabila cédant place à Félix-Antoine Tshisekedi. C’était, disons-le, à l’issu d’une élection controversée ; on dirait un scrutin de consensus où la vérité des urnes dépendait des accords secrets entre l’entrant et le sortant. Naquit alors la fameuse coalition FCC-Cash ; un véritable produit de cohabitation et de cogestion contre-nature. De toutes les façons, de façade, la cérémonie était belle à voir ; tout donnait l’impression d’une alternance politique ; et en guise de libation après 18 ans d’un règne, l’on surota quelques bouteilles de bière.
Comme il s’agissait d’un compromis, les cartes ne tardèrent pas à bouger. Il fallait quitter alors cette gouvernance en jeu de ping-pong où les alliés se jetaient mutuellement la responsabilité d’un éventuel échec prévisible. Une telle cohabitation, personne ne se l’imaginait quelques mois avant.
Comme qui dirait que les ennemis d’alors s’étaient faits amis juste pour l’instinct de survie, quand la fièvre passa, le divorce ne tarda pas d’en venir ; avec la formation de l'”Union Sacrée”, un autre melting-pot des acteurs politiques. Ce fut le lieu de débauchage politique en ciel ouvert où tout se jouait autour du partage du pouvoir à la manière d’un gâteau. C’est cette fameuse “Union Sacrée” qui dirige le pays depuis près de trois ans et qui, la semaine dernière, a plébiscité le président Félix-Antoine Tshisekedi comme son candidat aux élections présidentielles de décembre prochain.
Sur fond de quel bilan ? Sans entrer dans les polémiques, il faut avouer que les avis sont partagés. Et face des candidats de grande envergure à l’instar de monsieur Martin Fayulu, le fameux numéro quatre qui, jusqu’à la dernière minute avec sa cohabitation LAMUKA, réclamait la vérité des urnes ou du Prix Nobel de la paix, Dénis Mukwege, “l’homme qui répare les femmes”, dont la promptitude et l’intégrité ne sont pas à discuter au niveau tant national qu’international, on peut se dire que la bataille sera ardue.
Malgré des suspicions qui pèsent sur la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et la Cour Constitutionnelle sur une fraude électorale préméditée, il faut dire que, jusqu’ici, rien n’est joué parce que le peuple est aux aguets et il n’est pas, nous semble-t-il, prêt à supporter une nouvelle imposture du genre d’une mascarade électorale. L’enjeu n’est donc pas un jeu. Wait and see, disent les anglais.