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Parlando di Mali, Burkina Faso, Guinea Conakry e Niger, ci siamo chiesti a chi sarebbe toccato dopo di loro. Poiché la natura stessa dei venti è quella di muoversi, essi sono destinati a migrare, a spostarsi, a soffiare altrove. Dall’Africa occidentale all’Africa centrale c’è solo un soffio, si potrebbe dire. Dal Niger al Gabon c’è un passo.
In Gabon, infatti, sta accadendo qualcosa che tocca e sta mettendo da parte una «dinastia»; mi sento di dire che sta accadendo qualcosa che chiuderà un lungo regno familiare di 53 anni.
Mercoledì 30 agosto in Gabon si è verificato un colpo di stato. I risultati delle elezioni presidenziali tenutesi sabato 26 agosto, attesi da diversi giorni, sono stati annunciati nel cuore della notte tra martedì e mercoledì: il presidente Ali Bongo Ondimba, al potere da 14 anni, ha vinto un terzo mandato con il 64,27% dei voti espressi – ha annunciato il presidente del Centro elettorale gabonese, Michel Stéphane Bonda, alla televisione di stato. Il principale rivale di Bongo, Albert Ondo Ossa, ha ottenuto solo il 30,77% dei voti.
Ma nelle prime ore del mattino, un gruppo di una dozzina di soldati gabonesi si è presentato all’emittente televisiva Gabon 24 per leggere una dichiarazione. Tra i soldati presenti c’erano membri della Guardia Repubblicana, la guardia pretoriana della presidenza dello stato, riconoscibili dai loro berretti verdi, oltre a soldati dell’esercito regolare e agenti di polizia. Cosa si può dire di questa situazione particolarmente confusa?
Dal 2006 i risultati delle elezioni presidenziali sono stati spesso contestati, ma gli ultimi eventi hanno dimostrato che il Gabon, e forse anche altri paesi africani, hanno ancora molta strada da fare per costruire una democrazia degna di questo nome; una democrazia in cui l’alternanza politica sia rispettata e solo chi è veramente capace possa guidare un paese. Ci si chiede se il presidente Ali Bongo sia fisicamente in grado di affrontare un altro mandato presidenziale. In realtà, non è questo il nostro problema.
Va detto che il popolo merita di meglio; sogna di essere guidato da chi lo rende orgoglioso e capace di elevarlo alla dignità di essere. Ci sono molti colpi di stato di controllo che paradossalmente sono colpi di stato di riproduzione di sistemi esistenti, quello del Gabon non dovrebbe essere uno di questi…
- Yanick Nzanzu Maliro, religioso dehoniano, è direttore della rivista africana J’écris, je crie.
Après plus de cinq décennies d’un règne de famille
Parlant du Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry et Niger, on se demandait à qui serait le prochain tour. Comme le propre des vents en effet est le mouvement, ils sont alors appelés à migrer, à se déplacer, à souffler vers les ailleurs. De l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique centrale, il n’y a qu’un pas, pourrait-on dire. Du Niger au Gabon, il y a donc un pas.
De fait, au Gabon, il se passe quelque chose qui aurait secoué et mis de côté d’une “dynastie” ; j’ai envie de dire, il se passe quelque chose qui fermera un long règne familial de 53 ans.
En effet, un coup d’État a eu lieu au Gabon ce mercredi 30 Août. Attendus depuis plusieurs jours, les résultats des élections présidentielles organisées samedi 26 août étaient tombés au milieu de la nuit de mardi à mercredi : le président, Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, obtenait un troisième mandat avec 64,27 % des suffrages exprimés, annonçait le président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, à l’antenne de la télévision d’État. Le principal rival de Bongo, Albert Ondo Ossa, ne recueillait que 30,77 % des voix.
Mais au petit matin, un groupe d’une douzaine de militaires gabonais a pris la parole sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, pour lire un communiqué. Parmi les militaires présents figuraient des membres de la Garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence, reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. Que dire de cette situation particulièrement confuse ?
Si déjà depuis 2006, les résultats des élections présidentielles ont souvent été contestés, il est à noter que les récentes ont relevé que le Gabon et peut-être certains autres pays africains ont un bon chemin à parcourir à construire une démocratie digne de son nom ; une démocratie dans laquelle l’alternance politique est respectée et où ne peuvent diriger que ceux qui en sont vraiment capables. On se demanderait si le président Ali Bongo est physiquement capable d’assumer un mandat présidentiel de plus ? En fait, tel n’est pas le notre problème.
Il faut dire que le peuple mérite mieux ; il rêve être dirigé par ceux qui font sa fierté et qui sont capables de l’élever à la dignité d’être. S’il y a des coups d’État de contrôle qui sont paradoxalement des coups d’État de reproduction des systèmes existants, celui du Gabon n’en devra pas être un…
