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La parola crisi deriva dal termine greco krisis, che indica un momento di rottura inaspettato e sorprendente, come un evento drammatico. Parlare della crisi anglofona in Camerun ci porta inevitabilmente a esaminare il contesto socio-politico.
La storia del Camerun ci ricorda che il territorio è stato inizialmente un protettorato tedesco dal 1884 al 1916. Quando la Germania se ne andò, il territorio passò alla Società delle Nazioni (poi ONU). Dopo l’indipendenza della Nigeria, il 1° ottobre 1960, tre erano le opzioni per Cameron britannico del nord e del sud. Potevano formare uno stato indipendente o unirsi alla vicina Nigeria. Meglio ancora, potevano diventare parte del Camerun orientale.
Paradossalmente, nel plebiscito dell’11 e 12 febbraio 1961, il Camerun britannico settentrionale decise di unirsi alla Nigeria e il Camerun meridionale decise di unirsi al resto del Camerun per formare un unico stato.
Da questo tessuto storico e seguendo il principio della linearità riflessiva, si arriva all’unità nazionale proclamata il 20 maggio 1972. Per questo motivo, nel 1975, la bandiera camerunese non aveva più due stelle ma un’unica stella gialla sulla banda rossa della bandiera – simbolo dello stato unitario.
In questo contesto, gli anni sono passati in secondo piano. Inoltre, alla luce di quanto detto, si sono levate voci per mettere in discussione la scelta fatta da coloro che ci hanno preceduto.
Questo conflitto ha coinciso con le richieste di avvocati e insegnanti del Camerun occidentale. Degenerando poi in forti richieste secessioniste a causa dell’insufficiente risposta del governo camerunese. Qua e là si sente dire: «La vita è dura in Camerun, non riusciamo ad andare avanti». Così nel 2017 è scoppiata una crisi nella cosiddetta parte anglofona del paese (NOSO).
Nel periodo 2017-2018, la crisi ha raggiunto il suo apice con rapimenti, minacce, rivendicazioni, rifugiati, detenzione di alcune persone che stavano all’origine delle proteste. Bernard Muna ci ricorda che «gli anglofoni sono un gruppo nazionale; vogliono godere del loro sistema giudiziario così come i francofoni godono del loro sistema giudiziario» (Journal Le Jour, n. 2386 del 2 marzo 2017).
Dato che ci troviamo con due sistemi diversi, diversi leader dei partiti secessionisti sono saliti sul podio per avanzare molteplici richieste.
Il governo ne ha preso atto e, dal 30 settembre al 4 ottobre 2019, ha avuto luogo un grande dialogo nazionale. Questo dialogo si è svolto tra il governo camerunese e i vari partiti di opposizione con l’obiettivo di risolvere la crisi anglofona in Camerun. Il dialogo si è concluso con la firma di un accordo speciale per le regioni anglofone.
In seguito, il presidente Paul Biya ha insistito sul fatto che il Camerun è uno e indivisibile, facendo riferimento alla Costituzione dello Stato del Camerun. Inoltre, vediamo gli sforzi compiuti dal governo camerunese per garantire che pace, stabilità e unità siano le parole d’ordine della nazione camerunese. Tutto considerato, potremmo dire che, nonostante le sue numerose diversità, il Camerun è e deve rimanere un’unica nazione.
- Balthazar Nguegnang è un ricercatore camerunese. Articolo pubblicato in collaborazione con la rivista africana J’écris, je crie.
Le mot crise vient du grec « krisis » qui renvoie à un moment de rupture inattendu et étonnant, comme un coup de théâtre. Parler de la crise anglophone au Cameroun, nous conduit inévitablement à un examen du con-texte sociopolitique. Ce dernier part de l’histoire du Ca-meroun de mars 1916 jusqu’à nos jours.
En effet, l’histoire du Cameroun nous rappelle qu’au départ, le territoire a été un protectorat allemand de 1884 à 1916. Avec le départ de l’Allemagne, le terri-toire a été rétrocédé à la Société des Nations qui deviendra « Organisation des Nations Unies ». Après l’indé-pendance du Nigéria le 1er octobre 196O, il y a eu trois possibilités qui s’offraient pour le Northern et Southern British Cameroons. Elles pouvaient soit former un Etat indépendant ou bien se rattacher au Nigéria voisin. Mieux encore, elles pouvaient se rattacher au Cameroun oriental.
Paradoxalement, lors du plébiscite du 11 et 12 février 1961, le Northern British Cameroon décida de se ratta-cher au Nigéria et le Sourthen Cameroon a décidé de se rattacher au reste du Cameroun pour former un seul Etat. De ce tissu historique et suivant le principe de la linéarité réflexive, on approuve que l’unité nationale ait été proclamée le 20 mai 1972. Raison pour laquelle, dès 1975, le drapeau camerounais n’a plus deux étoiles. Mais alors, il contient une seule étoile jaune sur la bande rouge du drapeau. Cette étoile est naturellement le symbole de l’Etat unitaire.
En toile de fond, des années se sont écroulées. Bien plus, au regard de ce qui précède, des voix ont commencé à se lever dans l’optique de remettre en cause le choix des ancêtres. Bien encore, ce conflit intervient concomitamment avec les revendications des avocats et des enseignants au Cameroun occidental. Ce qui dégé-nérera en revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes de la part du gouver-nement camerounais.
On peut suivre ici et là : « la vie est dure au Cameroun, on ne s’en sort pas ». C’est ainsi qu’en 2017, une crise déclenche dans la partie dite an-glophone (NOSO). Durant cette période de 2017-2018, la crise atteindra son apogée avec des enlèvements, des menaces, des revendications, des réfugiés, la détention de certains membres à l’origine de cette crise etc. Me Bernard MUNA rappelle d’ailleurs que : « les anglo-phones sont un groupe national, ils veulent jouir de leur système de justice comme les francophones jouissent aussi de leur système judiciaire ». (Journal Le Jour, n°2386 du 02 mars 2017). Etant donné que nous sommes dans deux systèmes différents, plusieurs leaders des partis sécessionnistes monteront au créneau pour ériger de multiples revendications.
Le gouvernement prit acte et, il y eut du 30 septembre au 4 octobre 2019 le grand dialogue national. Ce dia-logue était entre le gouvernement camerounais et les différents partis d’opposition dans la visée de résoudre la crise anglophone au Cameroun. Ce dialogue se ter-mine avec la signature d’un accord particulier pour les régions anglophones. Plus loin, le Président Paul BIYA martèlera que le Cameroun est un et indivisible faisant ainsi référence à la Constitution de l’Etat camerounais. D’ailleurs, nous voyons les efforts que mènent le gou-vernement camerounais afin que la paix, la stabilité et l’unité soient les maîtres mots de la nation camerou-naise.
Tout bien pesé, nous dirons que malgré les multiples diversités, le Cameroun est et devrait rester une et seule nation.