Le società odierne stanno attraversando diverse situazioni che ostacolano il loro normale sviluppo. Eppure, per loro stessa natura, tutti gli esseri umani aspirano oggi più che mai a una vita serena, tranquilla, e a godere dei benefici del creato in pace e tranquillità.

In questa ricerca e in questa corsa ai beni del creato, le persone entrano in competizione tra loro e a volte, quasi senza accorgersene, si arriva alla mancanza di rispetto per la dignità umana, perché ciò che conta è produrre, avere. Di conseguenza, ogni dibattito etico passa in secondo piano. In questo piccolo confronto di idee, vogliamo parlare dei giovani nella dinamica politica in Africa.

I giovani sono “uno” o “molti”? La storia di alcuni giovani africani e il loro impatto sulla politica non possono fungere da trampolino di lancio per i giovani di oggi?

Non c’è dubbio che la gioventù sia un passaggio dall’adolescenza all’età adulta. Non esiste una sola gioventù, ne esistono molte. Tanto più che, parlando dell’impatto della gioventù africana, è chiaro che i giovani si comportano in modo diverso perché c’è un peso antropologico che grava su tutti nel loro ambiente.

Un giovane che si trova di fronte a un’ingiustizia sociale o a un omicidio non potrà mai comportarsi come un altro che si nasconde nella sua zona di comfort. I giovani dell’Africa piangono ogni giorno. Già nel 1995, il numero 48 di Ecclesia in Africa faceva diceva: “L’Africa è satura di cattive notizie” – qua e là ci sono omicidi; qua e là vengono sottratti fondi pubblici; e dappertutto si sta affermando una politica di “imbecillizzazione” e “teatralizzazione”, come amava dire il professor Kamana.

E i giovani africani lo sperimentano quotidianamente, sotto i loro occhi. Non aveva forse ragione mons. Munzihirwa, ex arcivescovo di Bukavu, a dire che ci sono cose che solo gli occhi che hanno già pianto possono vedere? Da quanto detto sopra, è chiaro che i giovani africani hanno già visto tutto. E di fronte a tutto questo non dovrebbero più rimanere indifferenti. Tutti sanno che l’Africa è stata a lungo una terra di desolazione e di sofferenza.

Ieri era la schiavitù a traumatizzare il popolo africano, oggi è il neocolonialismo. Questi postumi del trauma non devono indurre i giovani a giocare la politica del vittimismo, perché essi oggi sono chiamati a fare “lo sforzo di confrontarsi con i movimenti della coscienza […] come volontà di leggere responsabilmente la storia dal proprio punto di vista” (J.-M. Ela).

È vero che in passato, nella lotta contro l’ingiustizia e la cattiva gestione della cosa pubblica, alcuni africani hanno detto no e sono stati un modello di resistenza. Possiamo ricordare Emery Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Kimpa Vita… si trattava di giovani, giovani capaci di dire “no, quando è troppo è troppo”.

Seguendo le loro orme, i giovani africani sono oggi grandi combattenti della resistenza. Va detto che la resistenza ha sempre avuto un prezzo. Questa è l’occasione per toglierci il cappello di fronte ad alcuni movimenti e organizzazioni giovanili che, al di là delle intimidazioni e persino delle incarcerazioni e degli assassinii, stanno affrontando l’ingiustizia e il malgoverno nei nostri Paesi.

Questi gruppi giovanili non violenti si battono per il cambiamento e agiscono perché sognano una nuova Africa. In breve, i giovani svolgono un ruolo importante nell’attuale panorama politico africano. I giovani svolgono un ruolo importante nel risvegliare, sorvegliare e monitorare la coscienza collettiva. Basti pensare alla mobilitazione dei giovani in Algeria, che ha costretto il presidente Bouteflika a rinunciare alla candidatura per un quinto mandato e successivamente a dimettersi.

Il caso del presidente del Burkina Faso, Ibrahim Traore, è un’eloquente espressione di resistenza al neocolonialismo. E l’ascesa al potere di Bassirou Diomaye Faye, il nuovo presidente del Senegal, dice forte e chiaro che la gestione dei Paesi africani non è più per i veterani. Da questi pochi esempi, non possiamo forse dedurre che i giovani africani sono la vera forza motrice della libertà e della democrazia in Africa?

La jeunesse africaine en politique Les sociétés actuelles traversent diverses situations qui leur sont un obstacle pour leur évolution normale. Et pourtant de part sa nature, l’être humain dans l’universalité demeure aujourd’hui plus qu’hier aspirant à une vie calme, paisible et aisée et bénéficiant des biens de la création dans la quiétude.

Dans cette quête et course derrière les biens de la création, les hommes rivalisent et de fois par inadvertance les uns et les autres aboutissent au non respect de la dignité humaine car ce qui importe c’est produire, c’est l’avoir. Du coup, tout débat éthique est relégué au second plan. Dans ce petit choc d’idée nous voulons parler de la jeunesse dans la dynamique politique en Afrique. La jeunesse est-elle “Une” ou “Pluriel” ? L’histoire de certains jeunes africains et leur impact en politique ne peut-elle pas jouer un rôle de tremplin pour la jeunesse d’aujourd’hui ?

En effet, ce qui est indubitable est que la jeunesse est un passage qui va de l’adolescence vers l’âge adulte. Il n’existe pas une jeunesse, elle est plurielle. D’autant plus qu’en parlant de l’impact de la jeunesse africaine, il est certain de constater que les jeunes se comportent différemment car il y a la charge anthropologique qui pèse sur chacun dans son milieu de vie.

Un jeune qui fait face à des injustices sociales ou à des tueries ne peut jamais se comporter comme un autre caché dans sa zone de confort. La jeunesse de l’Afrique pleure chaque jour. Déjà en 1995, Ecclesia in Africa_au numéro 48 a fait entendre son écho :  “l’Afrique est saturée de mauvaises nouvelles” : ça et là ce sont des tueries ; par-ci par-là, on détourne les fonds publics ; et partout s’installe une politique « d’imbecilisation » et de « théâtralisation » comme aimait le dire le professeur KAMANA.

Et ça, la jeunesse africaine en fait l’expérience au quotidien, sous ses yeux. Monseigneur MUNZIHIRWA, ancien archevêque de Bukavu n’avait-il pas raison de dire qu’il y a des choses que seuls les yeux qui ont déjà pleurés peuvent voir ? De ce qui précède, il ressort que les jeunes africains ont déjà tout vu. Et face à tout cela, ils ne devraient plus rester indifférents. Tout le monde le sait en effet : l’Afrique depuis longtemps a été une terre de désolation et de souffrance.

Hier s’était l’esclavage qui a traumatisé le peuple africain et aujourd’hui le néocolonialisme. Ces séquelles de traumatisme ne devraient pas pousser la jeunesse de jouer à la politique de victimisation car aujourd’hui elle doit faire “l’effort de confrontation avec les mouvements de conscience … comme une volonté de lire l’histoire de manière responsable à partir de soi”( J-M ELA, Le cris de l’homme africain, Paris, Harmattan, 1993, p . 146).

Certes, hier pour lutter contre les injustices et la mauvaise gestion de la chose publique, certains africains avaient dit non et ils ont été un modèle de résistance et ici nous pouvons citer Emery Patrice LUMUMBA, THOMAS SANKARA, KIMPA VITA… Ceux-ci étaient des jeunes, bien évidement des jeunes capables dires “non, trop c’est trop”.

En s’inscrivant dans la lignée de SANKARA, LUMUMBA, etc, les jeunes en Afrique sont maintenant de grands résistants. Il faut le dire, la résistance a toujours eu un prix à payer. C’est ici l’occasion de faire un chapeau bas certains mouvements et organisations de la jeunesse qui, au-delà des intimidations allant jusqu’aux emprisonnements et même aux assassinats, font face à l’injustice et à la mauvaise gouvernance dans nos États.

Ces groupes des jeunes non violents luttent pour le changement et agissent parce qu’ils rêvent d’une Afrique nouvelle. Pour tout dire, dans le paysage politique africain actuel la jeunesse joue un grand rôle. La jeunesse joue un grand rôle d’éveilleur, de veilleur et de surveillance de la conscience collective. Notons ici la mobilisation des jeunes Algériens qui a dû contraintre le président BOUTEFLIKA à renoncer à briguer le cinquième mandat et par la suite à démissionner.

Le cas du Président burkinabés Ibrahim TRAORE exprime éloquemment la résistance au néocolonialisme. Et l’accession au pouvoir de BASSIROU DIOMAYE FAYE, nouveau président du Sénégal, dit haut et fort que la gestion des pays africains n’est plus pour les vétérans. De ces quelques exemples, ne pouvons nous pas déduire tout simplement que la jeunesse africaine constitue un véritable ferment de la liberté et de la démocratie en Afrique.